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mardi 11 décembre 2012

Verchain's Takes - Week 14

VERCHAIN'S TAKES : 
WEEK FOURTEEN

This week, Verchain came early. Yeah, that's what she said. Des Takes en deux parties, donc. Une aujourd'hui, et une prochainement, qui nous racontera les tribulations de Casa en Nouvelle Angleterre...

Les Takes de la semaine vous sont présentées par Minka Kelly, parce qu'il ne faut jamais oublier ses vieilles amies...





SCORES, STATS & STANDINGS






VERCHAIN’S TAKES

L'Edito :

Il y a eu la NFC Waste, il y a trois ans en arrière. Il y a eu la NFC LEast, cette saison encore, qui produira peut-être un champion à 8 victoires, puisqu'il reste au leader actuel de la division, les Giants, trois matchs pas gagnés d'avance contre les Falcons, Ravens et Eagles (oui, les Iggles...).

Il y a aussi l'AFC North... Wow... Pour une division qui dominait relativement par le passé l'American Football Conference, il y a de quoi avoir de gros doutes sur la compétitivité de ses équipes cette saison. Une seule victoire pour la division cette semaine, celle de Cleveland contre des Chiefs qui ont semble-t-il jeté tout leur surcroît d'émotions la semaine passée contre les Panthers.

Cincinnati a perdu on ne sait trop comment contre Dallas, une équipe qui a joué sur l'émotion de la mort d'un de leurs coéquipiers et de l'inculpation d'un autre pour conduite en état d'ivresse ayant causé la mort du premier. Bill Cowher pense qu'il faudrait suspendre automatiquement les joueurs pris en état d'ébriété sur la route. I am Verchain, and I aprove this message.

La seule fois depuis 2009 où les Ravens et les Steelers ont perdu un match au cours de la même journée est arrivée. Et c'était dimanche. Et la dernière fois que ça s'est produit, aucune des deux équipes n'est allée en finale de conférence.

Sans doute la défaite contre les Redskins pour des Ravens qui étaient tout de même parvenus à faire sortir Robert Griffin du terrain fait elle plus mal que toute autre (quoique les Bengals avaient du coup une formidable opportunité de rattraper les Steelers, alors qu'il reste un match à disputer contre leurs adversaires directs pour la dernière place en playoffs de l'AFC), puisqu'on sait à quel point les Ravens peuvent être dominateurs dans l'enceinte du M&T Bank Stadium... Avec 9 victoires et trois matchs à disputer, prendre l'avantage du terrain aux Broncos (qu'ils rencontreront dimanche), aux Texans ou aux Patriots semble compliqué. Et aller disputer un match de playoffs après le tour des wildcards à l'extérieur n'amène souvent rien de bon pour les joueurs du Maryland... Mais on en reparlera sans doute dans les semaines qui viennent... Et un peu plus tard dans l'article pour évoquer la performance (ou pas) des hommes de RG3 dimanche...

Ce dimanche, nous avons peut-être assisté à un vrai tournant dans l'histoire récente du football. Et je ne parle pas des QB qui courent pour des TD de plus de 50 yards...

Et si les Steelers de Pittsburgh étaient enfin devenus trop vieux, trop mauvais, trop... Trop hors de tout espoir  ?

La plus grosse baffe de la semaine n'est pas à mettre au crédit des Seahawks, car on sait bien que les Cardinals sont en chute libre. Elle est pour les Steelers...

What was that  ? Se faire ridiculiser (parce qu'il n'y a pas d'autre mot) par une équipe moribonde comme San Diego, avec son coach auquel il ne manque plus qu'un dernier clou dans le couvercle du cercueil footballistique, c'est tout sauf admissible pour une équipe en lutte pour une place en playoffs. Et pour une équipe qui s'était permis, la semaine passée, d'aller arracher une victoire avec le plus vieux QB de son histoire chez les ennemis jurés de Baltimore  ?

Un QB harcelé par le pass rush adverse  ? Oui, il y en a eu un  : celui de l'équipe locale. Philip Rivers n'a pas été exceptionnel pour San Diego, mais Big Ben a semblé totalement hors de ses pompes à l'occasion de son retour. Et sa défense ne lui a en aucun cas prêté main forte. Une journée tranquille au bureau pour les Chargers, avec un Norv Turner qui s'est même permis un bon vieux fake des familles sur équipes spéciales pour prolonger un drive et tuer un peu plus l'horloge et les rêves de retour au premier plan des hommes de Mike Tomlin.

Oh, je sais bien que tout peut arriver en NFL chaque semaine, tenez, les Panthers ont bien battu les Falcons une semaine après avoir été vaincus à Kansas City... Mais tout de même...

Quick Takes :

Parlons un peu de football, si vous voulez bien...

  • Dites moi, les playoffs ont déjà commencé, non ? Parce que j'ai eu l'impression d'apercevoir la version playoffs des Falcons de ces dernières années, dimanche, contre les Panthers. Totalement apathiques, laissant les joueurs de Charlotte prendre un avantage conséquent au score, tenter un comeback, pour finalement tomber à plat contre la dernière équipe de la division sud de la NFC. Et Matty Ice doit avoir peur que ces foutus Mayas aient raison, et n'attend donc pas janvier pour se mettre à fondre sous la pression. Qu'il est loin le temps où certains le voyaient comme un candidat au titre de MVP... Franchement, comment voulez-vous considérer sérieusement cette équipe comme un prétendant au titre ?

  • D'ailleurs, avec cette victoire, Ron Rivera a peut-être sauvé sa place comme head coach des Panthers à l'issue de la saison. Carolina aura forcément un record négatif en fin de saison, mais Cam Newton semble retrouver un peu de son mojo qui lui avait permis de devenir rookie of the year l'an passé. Ça ressemble toujours pour moi à un grand cirque à la Vince Young, ce joueur, mais il a au moins su passer outre ses difficultés du début de saison. On lui a peut-être greffé des neurones, allez savoir... Il est en tout cas, grâce à sa performance contre les Falcons (287 yards par les airs et 116 yards à la course), le seul joueur de la NFL à avoir réussi 250 yards à la passe et 100 yards au sol sur un match dans l'histoire de la Ligue.

  • Une autre équipe qui glisse salement vers la médiocrité en ce moment, c'est Chicago. What was that, again ? Quatrième défaite sur les cinq derniers matchs. Pire, Chicago n'a qu'une seule victoire au compteur contre une équipe ayant un record positif (Indianapolis, pour le premier match de l'ami Andrew Luck). Quand je pense qu'un certain Casa proclamait il n'y a pas si longtemps sa confiance en Cutler... Oui, Cutler, le type qui a lancé une magnifique passe de TD tout droit dans les bras de Harrison Smith en forçant le lancer vers Marshall. Et, mine de rien, il y a les Packers qui se pointent à Soldier Field cette semaine... Une équipe qui ne perd plus contre Chicago depuis un bout de temps (mais qui est loin d'être fantastique en ce moment). Une défaite et les playoffs pourraient bien s'envoler très vite...

  • Mais si les Vikings sont parvenus à disposer des Bears, il en fallait plus que le retour du bon vieux Cutty qui tue sa propre équipe. Adrian Peterson. Again. Vous savez que je ne suis pas particulièrement fan de Minnesota, mais ce qu'accomplit All Day cette saison est tout simplement bluffant. On le dirait presque meilleur qu'avant sa blessure. Workhorse. Septième match à plus de 100 yards de suite. Mieux : 100 yards en un quart-temps ! Le premier, en plus. 12 courses pour parcourir 104 yards. Contre la défense réputée solide de Chicago (réputée, en somme...). Comeback Player of the Year. À partager avec Peyton, bien entendu.

  • Peyton et des Broncos qui tenteront d'aller chercher une first round bye dimanche chez les Ravens.

  • Philadelphie a enfin gagné un match. Ne vous enflammez pas trop sur Nick Foles, cela dit. Performance typique de QB rookie, à laquelle on ne s'attendait certes pas mais qui ne doit pas être considérée comme un fait acquis. Foles n'est pas le sauveur de Philly. Pas encore, au moins. Attendons de le voir sur d'autres matchs que contre cette défense des Bucs qui retombe une nouvelle fois dans ses travers. Et qui finit par coûter une belle chance d'aller disputer les playoffs à l'équipe de Schiano.

  • Les Bengals sont un peu dans le même cas que Tampa. Incapables de saisir l'opportunité de bien se placer lorsque le reste des résultats semble leur être favorable.

  • Encore une équipe en travers, tenez, les Saints... Parlez plutôt de désintégration totale contre les Giants... 'Le petit coach Joe Vitt attend son quarterback à l'accueil du magasin'. Who's that guy with 'Brees' on his fuckin' jersey ? Mark Sanchez ? Jay Cutler ? Brett Favre ?


  • En attendant, un joueur a su saisir l'opportunité de briller qui lui était offerte par la défense des Saints, qui laisse entrer plus de monde qu'une réunion de camés qui se trémoussent comme s'ils avaient la colique devant des amplis à te faire exposer le carafon. Chez les Giants, David Wilson, salement bougé par son coach en début de saison, a su profiter des absences de Brown (jambe pétée) et d'Ahmad Bradshaw (millième blessure) pour compiler 327 yards au total, dont 277 sur retours de kicks, un record de la franchise des Giants.

  • Je ne sais pas si les huit pertes de balle des Cardinals sont un record de nullité ou pas. D'ailleurs, tout le monde s'en fout...

  • Le meilleur moment de dimanche ? Jizzed in my pants. Snow on the Tundra...



  • And... Finally... Here is your NFL... Les Jets sont toujours en course pour une place en playoffs. Je répète : les Jets sont toujours en course pour une place en playoffs. L'apocalypse est toujours prévue pour le 21 décembre.


Rookie Quarterbacks :

Robert Griffin a finalement été rattrapé par la patrouille, ou presque. En tout cas, il a foutu une sacrée frousse à ses fans, qui ont fini par être rassurés lundi matin, en apprenant que son IRM n’avais pas montré de lésions ligamentaires sur le genou du fils de Predator et de Whoopi Goldberg. Oh, la journée avait été plutôt tranquille jusque là. 245 yards à la passe, à un flatteur 15/26 (tant il a été limité au sol, globalement). Toujours avec un beau soutien d’Alfred Morris, qui mériterait d’avoir quelques voix au rookie of the year. Avec des revanants, des apparitions… On se serait cru à Halloween, presque… Surtout que Kirk Cousins nous l’a jouée Terminator 2 (I’ll be back), après avoir été grotesque au possible lors de sa première apparition. 2/2, une passe de TD… Et encore, la défense des Ravens a laissé ces gamins de l’attaque convertir à deux points pour arracher l’égalisation. Pas grand-chose à affirmer à l’issue de ce match, qui aura donc été l’évènement du début d’après-midi, dans une série de matchs bien peu intéressante (et vous savez ce que je pense des Falcons…).



Andrew Luck n’est pas un highlight reel permanent, mais il gagne des matchs qu’on pense qu’il n’est pas en mesure de gagner. Parce qu’il a plus de soutien que je ne le pensais avant la saison (Reggie Wayne qui rajeunit à chaque semaine qui passe, notamment…), et que les joueurs adverses finissent toujours par faire la connerie qui tue. Bon, Jake Locker les collectionne, ces conneries, il faut dire. Et les Titans sont au fond du sac en ce moment.

Toujours est-il que Luck porte bien son nom, puisqu’il est en permanence sur la corde raide, et n’en tombe pour ainsi dire jamais. Les Colts ont gagné cette saison 8 matchs par au plus 7 points d’écart. Un peu de chance, donc, il en faut. Eh bien, cette saison permet à Luck d’effacer pas mal de monde des tablettes. Peyton Himself, d’abord, qui n’est maintenant plus le recordman des yards lancés par un QB rookie des Colts. Et puis, il vient d’effacer des tablettes Ben Roethlisberger et Vince Young (who ?) qui co-détenaient le record des comebacks victorieux sur une année de rookie avec 5. Le fils d’Oliver Luck en a maintenant 6 à son actif. Cool, la vie, non ?



Alors, oui, OK, il y a des interceptions (deux encore contre les Titans), des TD (un seul dimanche), un taux de complétion à la Tannehill (juste sous les 50), et des yards pas forcément en avalanche (196 dimanche). Mais il n’en reste pas moins que ces stats sont produites dans une attaque pro conventionnelle, l’option de courir n’étant pas une composante à part entière du playbook mais bien une petite fantaisie qui s’autorise ou pas de temps à autre. Et surtout, Luck sait se sortir les doigts des fesses au moment où ça compte le plus, quand son équipe a vraiment besoin qu’il puisse compter sur l’intégralité de ses doigts pour lancer le ballon. Et ça, ça n’a pas de prix. Rendez-vous compte, les Colts pourraient même valider directement leur place en playoffs en battant Houston la semaine prochaine…


Amazing Passing Numbers

Le suivi statistique des passeurs favoris de Verchain (oui, il y a même Brady, mais je ne suis pas fan...) se trouve dorénavant ici.

Pitre Of The Week (this side of the Dolphins) :

Rob Ryan, Defensive Coordinator, Dallas Cowboys

Quand on a une équipe qui cherche à recoller au score à l’extérieur, à quoi ça sert d’aller faire son clown sur le terrain en s’en prenant à un lineman offensif adverse qui aurait un peu bousculé un de ses linemen défensifs ? Je vous le demande… 15 yards de pénalité pour conduite anti-sportive, 1st down Cincy, et 3 points à l’arrivée.



La grande classe, Robby… Un peu comme toute la famille, en somme…


The Rush To April’s Draft :

Notre duo de tête ne nous décevra décidément jamais très longtemps. Une semaine après le faux pas commis contre les Panthers, ce qui leur avait coûté la première place, Kansas City est de retour aux affaires, contre une équipe de Cleveland qui a semblé en mesure de menacer sérieusement tous les prétendants au début de saison avant de connaître une série de 4 matchs totalement loupés qui les a repoussés trop loin pour espérer recoller au peloton. Les Browns, c’est le PSG du Rush To April’s Draft. Carolina n’est pas mal non plus dans son genre, en laissant échapper une belle opportunité de rapproché face aux Falcons, une équipe qui lutte pour la dernière place.

Jacksonville également nous gratifie d’une belle performance contre une équipe des Jets qui semblait vraiment monter en puissance avant que les deux dernières semaines de compétition ne stoppent l’ascension des hommes de Rex Ryan vers les sommets.

Oakland demeure très solide sans être spectaculaire, mais l’équipe sur laquelle il faut garder un œil en ce moment, c’est Arizona. Après un début de saison totalement manqué, les Cardinals sont sur une merveilleuse série de 9 matchs, et semblent totalement inarrêtables en ce moment. Malheureusement, ils n’auront pas l’opportunité de rencontrer des adversaires qui les précèdent, mais pourront solidifier une bonne place en écartant les Lions de Detroit, qui ont un record équivalent, de la course.

Le classement  :

Jacksonville (2-11)
Kansas City (2-11)
Oakland (3-10)
Arizona (4-9)
Tennessee (4-9)


Stay tuned.


MIAMI DOLPHINS REPORT





Overall  :

Je n’ai vraiment aucune envie de commenter ce match. Je me suis endormi à la mi-temps. C’est vous dire. D’habitude, quand les Dolphins jouent, j’arrive à ne pas roupiller, la tension me tient en éveil. Là, rien. J’ai mis une croix sur la saison. Et ce n’est pas en revoyant la fin du match préalablement enregistrée aujourd’hui que je vais me dire qu’il reste un espoir… Ou que j’ai eu tort de ne pas m’assoupir. J’ai bien dormi, en plus, j’avais la pêche en ce lundi matin, ce qui me change de mon weekend de déprime, passé sans football universitaire.

Donc, je ne vais pas écrire grand-chose sur cette rencontre. C’était moche, comme souvent les matchs avec l’équipe de la Baie qui gagne des matchs (remarquez, les matchs avec l’équipe de la Baie qui perd des matchs sont souvent bien moches aussi).

Disons que Miami n’a pas été pire que San Francisco pendant deux quart-temps. C’est le meilleur résumé que je peux vous donner. Après la pause, Miami a disparu, et nous a refait son coup habituel de l’équipe merdique qui est loin, très loin, très, très loin de menacer un jour ou l’autre les équipes les plus solides de la Ligue.

Et donc voilà, Miami compte 8 défaites à ce jour. Et est donc éliminé des playoffs, officiellement. Certains disaient déjà il y a quelques semaines que j’allais sans doute insister pour que Miami perde tout ce qu’il peut afin de se trouver bien positionnée à la prochaine draft… Mais bordel, il y a trois semaines que j’applaudis au fait que les Dolphins perdent un match. Et puis, on a battu les Jets au moins une fois, donc, ça va, la saison est réussie.

Allez, faisons un point très rapide sur la rencontre  :

Positives

J’ai failli écrire ‘rien’. Mais bon, allez, soyons un peu optimistes et/ou objectifs (deux choses que j’ai beaucoup de mal à matérialiser dès qu’il s’agit des Dolphins…)  : Cameron Wake est notre Player of the Week. 3 sacks. Au moins un qui a fait le boulot…




Negatives

J’ai failli écrire ‘tout’. Ou au moins ‘tout le reste’.

Je ne sais pas par où commencer, mais, comme disait le grand philosophe John Madden, ‘a good offense of football, always starts with the offensive line’. Bon, on sait donc pourquoi Miami n’a pas une bonne attaque.

Jonathan Martin a été totalement mangé, bouffé, torpillé, éparpillé aux quatre coins du terrain façon puzzle par la défense des Niners. Et notamment Aldon Smith qui n’est plus, à trois matchs de la fin de saison, qu’à 3 petits sacks de rattraper Michael Strahan pour le record NFL, et donc à 4 de le dépasser. Et tout ça sans avoir besoin d’un Brett Favre qui se coucherait devant au dernier match pour lui permettre de le toucher, ce record.

Parce que, oui, Miami aime permettre à San Fran d’établir des records, que ce soit pour le total des sacks de la saison de l’équipe de la Baie (Aldon Smith surpassant un type appelé Fred Dean qui avait enregistré 17.5 sacks en… 1983… Vous n’étiez même pas nés…), ou pour le total des TD inscrits en carrière, puisque Frank Gore, avec 50, vient tout juste de rattaper Fred Perry au sommet de la liste des recordmen des Niners.

Martin, donc, puisque c’est de lui qu’on parlait, n'est pas prêt du tout à jouer LT en pros. Avec la blessure de Jake Long, placé sur l'injured reserve, ce sont trois longues semaines de souffrance qui attendent Ryan T, une nouvelle fois Sanchézien hier (50% de complétions, moins de 200 yards à la passe). Et c'est toute une intersaison de doutes également qui nous attend, Long étant en fin de contrat en mars. Le franchiser  ? Le prolonger  ? Le laisser partir  ? Time will tell.



Ah, et comme chaque semaine, Miami a multiplié les conneries. Un fumble sur retour de punt de Thigpen, et c'est le ballon donné à porté d'endzone aux Niners, qui ne se sont pas fait prier pour exploiter la bonne situation territoriale de départ, et inscrire leur premier TD depuis une éternité, celui du co-record pour Gore, donc.

Et même Oncle Fétide y est allé de sa connerie du jour, en challengeant un call de touchback sur un punt, avec le joueur de couverture des Dolphins qui rattrape le ballon sur les 5 yards (magnifique punt de Brandon Fields, d'ailleurs, sur ce coup) et trottine tranquillement jusqu'à toucher la ligne d'endzone. Touchback, balle sur les 20 yards pour le démarrage du drive des Niners. Une perte de 15 yards, en somme. Ridicule.



Ridicule, comme la défense sur la course de TD de Kaepernick, celle qui met défintivement le match hors de portée, alors qu'un TD limite de Fasano avait permis aux Dolphins de croire à un possible retour au score (ouais, il y a des croyants fanatiques dans toutes les religions...).

Bref, j'ai juste appris une chose, sur ce coup  : Kaepernick a décidé d'arrêter le standup pour se mettre au football, après une toute petite chirurgie plastique...




Colin K était un peu surpris de trouver autant
de boulevards dans la défense des Dolphins...

J'en ai marre, d'être supporter, parfois.


CASA'S CORNER

Coming on Wednesday... Or Thursday... Or Else...

NEXT WEEK (ON TV)

Jeudi, il y a les Girondins de Bordeaux à la télé. Tant mieux, on pourra s'endormir profondément et ainsi ne pas avoir à s'infliger Bengals at Eagles.

Dimanche à 19 heures, je m'infligerai Jaguars at Dolphins, Chad Henne revient sur les lieux de ses crimes... Pour ceux qui aiment le football, il y aura Packers at Bears. Il y aura Giants at Falcons. Il y aura Colts at Texans et même Broncos at Ravens. À ne plus savoir où donner de la tête.

Forcément, le reste est beaucoup moins sexy : Steelers at Cowboys à 22 heures et quelques...

Le match de la nuit entre les Niners et les Patriots relèvera de l'opposition de styles...

Monday Night Facepalm : Jets at Titans.


COACHING POINT

Je n'ai pas eu de demandes particulières cette semaine. Vous vous essoufflez, jeunes...

Alors, je profite de la semaine pour faire un petit point rapide sur un truc qui peut s'avérer assez fascinant et qui n'est pas extrêmement élaboré pour autant : le système des audibles.

Chaque équipe a son système propre, qui est enseigné aux joueurs dès les camps d'entraînement, et perfectionné chaque semaine pendant la saison. C'est même l'un des premiers points qui est validé au cours des entraînements de l'escouade offensive. La possibilité d'utiliser des signaux audibles est donné au quarterback ou non par son coordinateur. Il n'est ainsi pas rare de priver les QB les plus jeunes ou les moins assurés (un remplaçant propulsé titulaire suite à une blessure, par exemple) de la possibilité d'envoyer des audibles pendant le premier quart-temps, qui sert parfois à évaluer les réactions de la défense adverse à un certain nombre de plays, ou pendant plus longtemps en fonction de la confiance du coach, ou du plan de jeu en lui-même.

Le principe d'un système d'audibles, c'est d'être assez diversifié pour que la défense ne puisse pas le capter facilement, tout en restant facilement compréhensible par l'ensemble des joueurs de l'escouade offensive. Ainsi, il permet :

  • De se tester en live pendant l'entraînement contre l'escouade défensive de sa propre équipe sans qu'elle ne se rende compte de ce qui l'attend au niveau des plays appelés à la ligne.
  • De lancer de faux signaux audibles à la ligne, pour perturber la défense, également.
  • D'avoir un snap count correctement réglé, qui ne sera pas perturbé par l'environnement ou par différents calls défensifs.
  • De mettre le QB dans un système dans lequel il est 'confortable'.

Un système offensif se compose de nombres, de couleurs, d'un snap count (et donc d'une cadence)...

Les nombres ? Ils peuvent désigner des plays ou des routes, ou plus généralement des trajectoires que prendra l'attaque. Dans le cadre de plays désigné par des mots, ils se substituent aux nombres, bien sur...

Prenons le cas d'une attaque qui fonctionne avec des plays sur des nombres pour le jeu de course. Dans ce cas, par exemple, les nombres pairs désigneront des courses à droite, les impairs des courses à gauche. Dans ce cadre, on a généralement des angles d'attaque qui sont définis. Par exemple, par ordre décroissant, à droite ou à gauche. Ainsi, 8 définira dans notre cadre une course totalement à l'extérieur sur la droite, au large du TE, 6 une course entre le TE et le RT, 4 une course entre le RG et le RT, 2 une course entre le RG et le centre, et 0 une course derrière le centre, avec ou sans fullback... Le chiffre des dizaines va déterminer si c'est une course qui est appelée, ou une passe. Par exemple, de 1 à 4, ce seront des courses, et de 5 à 9 des passes. Les chiffres des unités pour les passes ont prévu pour chaque receveur une route. Par exemple, 4 donnera des routes, de gauche à droite de la ligne, pour les 5 receveurs potentiels (y compris le coureur s'il y en a un), une 'curl', un 'post', un 'flat', un 'go' et un 'in'. Toutes les variations sont possibles.

Les couleurs ? Elles vont désigner les formations à adopter dans le huddle. Une autre couleur permettra par exemple à la ligne d'appeler une modification de route. Dans ce cas, le receveur va jeter un œil vers le QB pour savoir quelle route il va prendre. La route est souvent donnée par un signal visuel (le point fermé, la main ouverte, les bras croisés, etc...).

Le snap count ? Il est défini par avance, et annoncé par le QB dans le huddle.

Un exemple :

  • 'on quick' : un seul 'hut' du QB.
  • 'on one' : 'hut', puis 'go'.
  • 'on two' : 'hut', 'go', 'go'
  • 'on three' : 'hut', 'go', 'go', 'go'

Ainsi, un play appelé dans le huddle sur le système exposé peut ressembler à 'on two, blue, 18, on two, ready, break'. La traduction :

  • 'on two' : le mise au jeu se fera sur le deuxième 'go' du QB.
  • 'blue' : c'est la formation adoptée... Par exemple, ça peut vouloir dire une formation en 'Ace', avec deux TE, un back, deux receveurs.
  • '18' : c'est le play, ici un sweep right (course au large du TE strongside).
  • 'on two' : rappel du compte.
  • 'ready, break' : c'est le signal général pour que les joueurs rompent le huddle en même temps et aillent prendre leur position.

OK, donc, le play appelé est un sweep sur la droite. Le QB vient se mettre derrière le centre, et voit que la défense est fortement chargée sur le côté fort de la ligne. Il a la possibilité d'appeler une audible.

Il peut alors annoncer 'kill'. Ou pas. Romo le fait souvent, par exemple. Il peut aussi directement appeler le nouveau play.

C'est alors que le système de couleurs des audibles entre en jeu. Prenons un exemple de couleurs...

  • 'green' et 'purple' vont annoncer des jeux de course.
  • 'yellow' va annoncer un ajustement de route.
  • 'black' va annoncer un changement total du jeu de passes appelé. Dans notre système numérique, il sera accompagné du numéro du play. Par exemple, si '99' est le play avec 4 receveurs sur des tracés verticaux, les receveurs sauront quoi faire, et les linemen offensifs également (le schéma de block est souvent lié aux pass plays appelés).

Ya encore deux ou trois types qui suivent ? OK...

Prenons un exemple d'annonce, alors... Le QB voit la défense adaptée au play de base, et appelle un audible du genre : 'hut, green, 35, green, 35, go, go'. Et le ballon est mis au jeu. Le play devient donc une course à gauche entre le garde et le tackle (mettons que le chiffre des dizaines soit lié au package avec les courses en 'outside cut', ça n'a que peu d'importance). Vous remarquez que le snap count n'a pas été changé : la mise au jeu se fait toujours sur le deuxième go.

Un autre exemple ? Un jeu de passes appelé dans le huddle : 'on one, red, 64, on one, ready, break'. La formation appelée à la base est la même qu'au dessus, le système de blocks et de routes est le numéro 64 (disons que le système '6x' désigne des passes aux environs des 20 yards en profondeur).

L'attaque se met en place, et le QB voit que la défense est sur une cover one, et qu'un gros blitz va venir du côté droit. Disons que dans ce cas, le receveur 3 va se retrouver sans personne sur une route courte. Pour la gestion du blitz, le QB est relativement confiant, les plays 6x appellent des drops de trois pas, la balle va donc pouvoir sortir rapidement. Il va donc demander à son receveur de prendre une route en quick out, à 5 yards.

Pour ça, il va appeler quelque chose comme 'hut, yellow 54 (avec un signal de la main, par exemple, disons que le poing fermé est cette fameuse 'quick out'), yellow 54 (le receveur 3 va savoir que le '54' lui est destiné, s'il est convenu à la base que le receveur 1 a les chiffres sur une 'yellow' de 1x à 2x, le 2 de 3x à 4x, le trois de 5x à 6x, le quatre de 7x à 8x, et le cinq [le coureur, par exemple] les 9x), go'.

Si par exemple, il est convenu que la main ouverte est une route en 'go', dans le même play, s'il annonce 'hut, yellow 68, yellow 68 (avec le signe de la main ouverte), go', le receveur 3 va prendre une route en go.

S'il veut changer totalement le play, il va par exemple annoncer un truc à la ligne comme 'hut, black 99, black 99, go'. Dans ce cas, ses 4 receveurs vont avoir des routes verticales, comme exposé plus haut.

Bien entendu, pour qu'un système d'audibles fonctionne, il faut que des fausses audibles soient annoncées de temps en temps, avec également des signes de la main pour que la défense ne puisse pas l'interpréter. Par exemple, sur un jeu de course, le QB va annoncer dans le huddle 'on three, pink, 16, on three, ready, break'. Il va se placer à la ligne, et annoncer 'hut, go, black 18, black 18, faire un signe de la main, go, go', la mise au jeu est faite, et le jeu de course prévu se déroule. Pourquoi ?

Parce que l'audible ne veut rien dire dans le système employé. Il appelle 'black' suivi d'un play de course. Aucun sens. Le signe de la main n'est là que pour perturber la défense.

Idem si, sur un jeu de passe, il annonce un truc comme 'hut, green 94, green 94, go'. 'Green' étant la couleur d'une audible de course appelée avec un système de passe. Pas de sens, pas d'audible. Juste essayer de perturber la défense.

En plus de tout ça, il existe également un système qu'on appelle le 'check with me'. Qu'est-ce que c'est ? Dans le huddle, le QB va appeler non pas un play, mais deux. Une course et une passe, généralement (ou deux courses, ou deux passes). Exemple : 'on two, red, 18, 64, check with me, on two, ready, break'. Deux plays possibles, sur la lecture qu'il fera de la défense à la ligne. Pour l'annoncer, il va modifier l'annonce au snap count, comme pour chaque audible. S'il voit que le premier play appelé (un sweep à droite) est possible, il va annoncer le compte normalement : 'hut, go, go'. S'il voit qu'il vaut mieux appeler la passe, il va sortir un truc comme 'hut, white 64, white 64, go, go'.

On peut aussi combiner deux courses, par exemple 21/22. L'annonce à la ligne en cas de changement sera 'hut, white 22, white 22, go, go'. (si la couleur white est retenue comme signal à la base)

Bon, j'espère que ce petit coaching point sans image ne vous aura pas trop lassés, et qu'il aura été assez clair pour vous. Décrypter un système d'audibles en pros est extrêmement difficile, il faut saisir la couleur ou son équivalent (ça peut vraiment être n'importe quoi, même des mots choisis qui n'ont aucun lien entre eux, par exemple 'dog', jelly', 'beer', 'kate upton'), connaître le système offensif, savoir si le 'kill' veut dire quelque chose ou pas, etc...

Si vous avez des questions, vous savez ou me trouver... Et si vous voulez voir une situation analysée aussi...



CHEERLEADERS












Bon, allez, rendez-vous bientôt avec le reportage de l'ami Casa. D'ici là...










3 commentaires:

  1. Houla, ça devient sérieux là.
    Faut vraiment prendre des notes en cours de route ou faire des aller retour avec les indications fournies plus haut dans le paragraphe ^^
    Mais j'aime bien perso. C'est pas facile d'accès à la première lecture, mais c'est vraiment intéressant.
    peut-être un exemple en live (via un play sur youtube, si c'est faisable, aurait permis un peu mieux d'illustrer l'audible).
    Du coup, une petite question : une escouade offensive enregistre combien de plays en moyenne ? Parce que bon, si le QB appelle une passe à droite à 10 yards et que toi tu block comme si c'était une course ou que tu files à l'extérieur comme une bombe et que tu te retournes 30 yards plus loin, ça doit se voir comme le nez au milieu de la figure. L'erreur ne doit pas être permise non ?

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  2. L'erreur en effet n'est pas permise. J'ai hésité un peu avant de publier, d'ailleurs. ..

    Pour ce qui est de l'illustrer en video, c'est très compliqué. Comme expliqué, chaque système d'audibles est différent, et même quand tu as l'impression qu'il y a un signal, il se peut que ce soit un faux signal...

    Pour ce qui est du nombre de plays, tout dépend de ce que tu envisages. Un playbook peut faire plusieurs centaines de pages si tu y inclues tous les détails... mais en general, seule une partie est mise en place pour un match. Disons que chaque joueur doit connaitre une vingtainecde plays par match
    Mais pour les linemen, les blocks s'ajuster ont quasi à chaque play...
    Et n'oublie pas que certains playbooks ne contiennent le detail uniquement par position...

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