VERCHAIN'S
TAKES : WEEK TEN
Les
Takes de la semaine, avec le premier Coaching Point dedans, vous sont
présentées par Abi Christine.
SCORES,
STATS & STANDINGS
VERCHAIN’S
TAKES
L'Edito :
Bon,
là, ça commence à bien faire... Voilà où nous en sommes rendus
dans la No Fun League qui est de plus en plus No Fun à chaque
semaine. La grande question d'actualité du moment ? Est-il
recevable pour un joueur professionnel de manquer un match pour
assister à l'accouchement de leur femme, compagne, petite amie,
appelez ça comme vous voudrez. Le dernier en date ? Ben
Roethlisberger,
des Steelers, qui envisage de manquer un match si nécessaire. Juste
quelques jours après Charles Tillman qui était prêt à manquer le
match contre les Texans pour assister à l'accouchement (il a
finalement disputé la rencontre).
Voilà
donc où nous en sommes. C'est d'un ridicule. Ridicule au point de
pousser Mike Florio à y aller de son petit édito sur le sujet,
tiens. Et je partage son point de vue. Qui est, après tout, le point
de vue d'un fan, ce que Florio était il y a une dizaine d'années
avant de devenir mainstream maintenant qu'il travaille pour NBC.
Ouais, Verchain ne travaillera jamais pour ESPN, mais on parle de
principes, là.
Le
point de vue de Florio, c'est que c'est une faute professionnelle
pour un joueur payé pour jouer 16 matchs au minimum d'en manquer un
pour une raison autre qu'une blessure ou un drame familial qui le
mettrait dans des dispositions mentales ne lui permettant pas de
jouer.
Le
fan qui paie sa place au stade pour voir son équipe favorite n'en a
absolument rien à faire que madame Roethlisberger doive donner
naissance à un bébé au beau milieu d'un match. Le fan qui soutient
son équipe n'en a rien à faire du fait que les millionnaires qui
portent leurs couleurs ne soient pas foutus de planter leur petite
graine de manière à ce que l'accouchement ne se produise pas
pendant les 4 ou 5 mois (si vous jouez les playoffs) que durent une
saison.
Et
je n'en rajouterai pas sur le fait que ces décisions manquent un peu
de 'manly man attitude' (c'est de plus en plus 'à la mode'
d'assister à un accouchement, tiens... pussyfication at its finest,
je dis... Bordel, le boulot d'un futur père pendant l'accouchement,
c'est d'attendre à la maison en fumant cigarette sur cigarette en
attendant le coup de fil de la maternité, et de se saouler la gueule
après l'annonce de la naissance, oui), ou que, après leur carrière,
les joueurs peuvent avoir autant de gosses qu'il leur chante sans que
ça perturbe le fan. Ces millions de dollars, ils les gagnent parce
que les fans existent. Le pognon perdurera dans le sport tant qu'il y
aura des abrutis comme vous et moi dans les stades ou devant leurs
télés. Vous imaginez un peu si Antonio Cromartie avait du manquer
un match à la naissance de chacun de ses quinze gosses ?
Ça
me désole, tiens... Pas tellement cette 'pussyfication' de l'homme
moderne, tiens, mais surtout que la NFL soit tellement morne et sans
éclat en cette saison qu'on en vienne à faire un sujet de ça.
C'est une faute professionnelle, et ça mérite d'être évoqué.
J'en ai même fait un édito, tiens. Ouais.
Bon,
et si on parlait un peu de football, tiens... Ouais, il y a eu un peu
de football cette semaine, quand même...
Quick
Takes :
- Commotion Week en NFL cette semaine. Une belle séance de fracassage de pitre, dites donc... Alex Smith, Jay Cutler et Mike Vick ont tous les trois du aller se reposer sur le bord du terrain et laisser place à leurs backups avec des fortunes plus ou moins diverses. On loue encore une fois dans les médias autorisés la magnifique performance de Colin Kaepernick pour les Niners (woaaaaaah, 117 yards en 17 tentatives de passes, magnifique ! Un TD à la course, super, attaque universitaire sur le terrain...). On a la réponse aux demandes des fans des Eagles qui réclamaient à corps et à cris le remplacement de Vick par Nick Foles, qui est tout ce qu'on peut attendre d'un QB rookie qui n'était déjà pas exceptionnel chez les Wildcats d'Arizona, la prevue qu'il n'est pas – pas encore ? - la solution au poste de QB pour les Eagles. Et on a pu revoir Jason Campbell, arrivé chez les Bears cet été, et qui a fait plus que jeu égal avec son adversaire du jour, Matt Schaub, puisqu'à yardage équivalent, il n'a pas lancé d'interception, lui, mais n'a pas trouvé l'endzone. Et pas su porter son équipe quand il le fallait , en fin de rencontre.
- Au passage, certains nous annoncent un Superbowl entre Texans et Bears. Eh bien, si ça ressemble à cette purge… Comment peut-on aimer ce match si l'on n'est supporter ni de l'une ni de l'autre des deux équipes opposées. 460 yards combinés à tout casser, très peu de points... Je veux bien que la pluie qui tombait sur Chicago comme à Rome dans l'après midi n'aide pas, mais tout de même, pour un match vedette, on est un peu restés sur notre faim.
- Les Falcons sont tout commotionnés aussi, tiens, après avoir subi leur première défaite de la saison. On a un peu manqué de tripes du côté des Falcons, dans un match qui ressemblait un peu à un match de playoffs... Bizarrement, ça nous rappelle les saisons précédentes, non ? Et on a encore vu notre grand ami Dunta Robinson se faire ridiculiser par moments, s'illustrant notamment par son profond dégoût pour le tackle...
- Les Saints sont toujours hors de la course aux playoffs, mais il y a tout de même quelques raisons d’espérer : Chris Ivory est sorti du saloir, avec sans aucun doute la course de la semaine, où il la joue beast mode sur Asante Samuel. Et même la défense s'est montrée pour la première fois de la saison capable de stopper une équipe dans la redzone, et même sur la ligne, avec un séquence où la défense arrête l'attaque sur la ligne sur une first and goal, puis coupe deux passes, forçant le turnover on downs. Une chose qu'on avait jamais vu, donc. Tout comme la capacité à contenir Michael Turner, qui nous fait le coup de la disparition du mois de novembre, remarquez. À 4-5, et à l'issue d'un pareil match, les Saints ont des raisons d'espérer...
- … Et aussi d’autres raisons d’être inquiets, quoique… Parce qu'avec leur record de 4-5, les Saints ont encore 8 équipes devant eux. Et ont encore de sacrés clients au programme, avec notamment les Niners, les Falcons à Atlanta et les Giants. Il faudra normalement 9 victoires pour accrocher une dernière wild card, et le match contre Tampa Bay pourrait valoir son pesant de cacahuètes.
- Je profite d'évoquer cette rencontre pour noter une autre tendance lourde de la semaine, en plus de la Commotion Week, on a aussi assisté à la semaine du TE. Ce qui a du faire plaisir à certains joueurs de fantasy, avec notamment le 100° TD en carrière de Tony Gonzalez, des TD pour Greg Olsen de Carolina (2TD), Antonio Gates des Chargers, Kyle Rudolph de Minny (tristes Lions, tiens...), Jared Cook (follower de @Verchain, tiens), Jermaine Gresham de Cincy, Dallas Clark chez les Bucs, Scott Chandler de Buffalo ou encore, tiens, notre copain Dennis Pitta de Baltimore, a.k.a. Kebab !
- Alors qu’on se prépare pour le match le plus attendu par le monde entier pour la semaine prochaine (enfin, le monde entier de Pennsylvanie occidentale et du Maryland, le reste du monde s’en tamponne un peu, et qui, de plus, pourrait bien accoucher d'une souris maintenant que BigBen pourrait bien manquer un sacré moment chez les Steelers), on a pu juger de tout ce que peut t’apporter un match à domicile contre les Raiders. Baltimore a ainsi battu son record de points inscrits, et tout le monde salue la performance de Joe Flacco (21/33, 341 yards, 3TD, 1 INT, 1 rushing TD). Verchain, lui, sourit dans son coin…
- Parce que les Dieux du Football (les anciens dieux, pas le nouveau dieu de la lumière, Aaron Rodgers) vont fatalement exercer leur vengeance sur les Ravens un jour où l’autre. Quel besoin quand ton équipe mène par 41 à 17 d'appeler un trick play sur un field goal ? Voilà ce qui s'appelle faire grossir le score inutilement. Bad sportsmanship. You will rue the day...
- Saleté d’ouragan Sandy, tiens. Et foutue tempête de neige, aussi. Novembre est vraiment un mois pourri pour les New Yorkais. Surtout pour Eli Manning. Bizarrement, alors qu'ils paraissaient relativement solides jusqu'alors, comme c'est le cas tous les ans depuis que Tom Coughlin est à la tête de l'équipe. Toujours un record positif au bout de 8 matchs. Et fatalement des mois de novembre qui se ressemblent, avec des records au mieux équilibrés. Manning, en tout cas, n'est pas loin d'avoir sorti son pire match de la saison, avec deux interceptions et un fumble. Les Giants vont devoir cravacher s'ils espèrent disputer plus d'une rencontre à la maison en playoffs.
- Ce qui devrait être tout de même une sorte de formalité, disputer un match à domicile, quand on voit l'état des autres équipes de la division, avec encore un match bien médiocre entre les Eagles et les Cowboys. Triste match, donc... Et sans doute le chant du cygne de ce bon vieux Andy Reid. La légende veut que le proprio des Eagles ait demandé à son coach de faire mieux que l'an dernier pour garder son poste. Les Eagles sont pour le moment à 3-6, et doivent donc faire mieux que l'an passé où ils avaient fini à 8-8... Ce qui ne laisse qu'une seule option : ne perdre au maximum qu'un seul match d'ici la fin de saison... Good luck with that...
- Les voisins des Giants dans le New Jersey vont peut-être enfin la fermer une bonne fois pour toute. Antonio Cromartie nous la jouait encore sur le mode 'les Jets vont aller en playoffs, blablabla'. Pitre, pense un peu que seulement trois équipes ont été capables d'aller en playoffs après avoir démarré la saison à 3-6, depuis 1990...
- Si vous surveillez ce genre de stats à la maison, Russell Wilson des Seahawks qui viennent donc de ridiculiser les Jets en est à 5 victoires à la maison, sans lancer d'interception...
- Dans un autre registre, tenez, tout le monde semble vouloir donner le Comeback Player of the Year à Peyton Manning. À raison, sans doute. Et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre... Je remarque simplement qu'Adrian Peterson est revenu de sa blessure en semblant encore plus impressionnant que quand il n'avait pas un genou réparé. Nouveau match monstrueux contre les Lions, donc. 171 yards au sol. Après les 182 yards parcourus contre Seattle la semaine passée, All Day est en ligne pour battre son record personnel de yards en saison, avec 1805 en projection, s'il continue sur sa moyenne actuelle.
- Comme c'était la semaine des grands retours, tiens, remarquons que les Chargers ont repris leurs bonnes vieilles habitudes de se foirer sur équipes spéciales, avec un punt bloqué par les Buccaneers pour TD. Un block... désintégrant, le pauvre Scifres se faisant presque arracher la jambe par le défenseur des Bucs. Une équipe de Tampa qui m'apparaît bien plus 'youngry' qu'elle ne l'était l'an passé sous la férule de Raheem Morris.
- Un autre type qui a été brutalisé ce dimanche, c'est notre grand copain Cam Newton, sacké sept fois par les Broncos, où Jack Del Rio fait un merveilleux travail. Et, pour ajouter du fun, les célébrations de sacks des Broncos se foutaient ouvertement de la tronche de l'Entertainer qu'est Newton. J'ai adoré ça. TAKE THAT, SUPERMAN !
- Une semaine sans Packers, c’est vraiment tristounet, moi je dis.
Rookie
Quarterbacks :
Robert
Griffin III
était cool ce weekend, tranquille, pas de match, et pas de coups
encaissés. Une bonne semaine pour soigner plaies et bosses.
Andrew
Luck
a, lui profité aussi d’une semaine de repos. Oh, pas grand-chose à
signaler, juste un petit entraînement le jeudi soir. En Floride, en
plus, ce qui est toujours plus sympa que l’Indiana, la Floride. Il
en a même profité pour se faire un peu rafraîchir sa coupe de
cheveux de hippie pour une plus traditionnelle boule à zéro. Bon,
en fait, c’était une forme de soutien au coach Pagano qui lutte
contre la leucémie (et a eu la mauvaise idée pour Miami de se
pointer au Lucas Oil Stadium la semaine passée, donc).
Sur
le terrain, rien de bien fameux à signaler, toutefois. Certes, près
de 70% de complétion de passes, et une interception, sans le moindre
TD (il en avait trop lancé dimanche dernier, faut dire). Un fumble
perdu. Et deux TD à la course. TAKE THIS, RG3 !!!
Amazing
Passing Numbers
Le
suivi statistique des passeurs favoris de Verchain (oui, il y a même
Brady, mais je ne suis pas fan...) se trouve dorénavant
ici.
Pitre
Of The Week : Adventures In
Officiating – Episode 2341
Bon, cette semaine, joli
tout plein, le monde merveilleux de l’arbitrage. A ce rythme là,
on va finir par regretter nos copains les intérimaires, dites donc…
Voilà maintenant que les arbitres ne s’aperçoivent pas que
l’horloge qui aurait du être arrêtée pendant qu’on mesurait si
oui ou non les Niners avaient atteint un first down continuait de
tourner, d’égrener ses secondes. 82, exactement. Soit une minute
vingt deux, rien que ça… Et quelques secondes de plus de perdues
pour les Rams également, après que les refs n’aient pas été
capables de se décider à quel endroit placer le ballon en fin de
prolongation… Mwouais…
Ça ne rachète pas un
play-calling parfois bizarre, ni une pénalité totalement idiote
contre Roger Saffold qui tue un big play potentiel de 80 yards pour
Amendola. Et une pénalité appelée je me demande encore pourquoi,
un ‘delay of game’ apparemment, contre St Louis alors que Greg
Zeurlein venait de marquer son field goal des 53 yards. Recul de 5
yards, manqué… Alors que le kick réussit donnait la victoire aux
Rams, pour l’upset de la semaine… Tssss….
The
Rush To April’s Draft :
Jacksonville
est toujours au sommet de son art, en écartant placidement, sans
souffrir, une équipe d’Indianapolis que beaucoup d’analystes
présentaient en début de saison comme les adversaires principaux
des Jags dans la course au First Overall Pick de cette saison. KC
continue de tenir la dragée haute à Jax, cela dit, et Carolina n’en
finit plus de donner raison à Cam Newton : pour obtenir le
First Overall Pick, il faut bien avoir comme quarterback un garçon
qui se veut un ‘entertainer’ plutôt qu’un quarterback qui n’a
pas fait le malin à son entrée dans la Ligue il y a 14 ans déjà,
un certain Peyton… Derrière, c’est toujours ouvert, et Cleveland
n’a pas trop souffert de sa semaine de repos, en restant à
proximité de nos deux leaders. Ensuite, faites vos choix parmi les
équipes qui se battent pour tenter un rapproché désespéré de fin
de saison, comme les Jets, les Redskins ou les Raiders…
Le
classement :
Jacksonville
(1-8)
Kansas
City (1-8)
Carolina
Panthers (2-7)
Cleveland
(2-7)
Oakland
Raiders (3-6)
Stay
tuned.
COACHING
POINT
Chose
promise, chose due.
On
va commencer en douceur, en fait. Dans cette partie des Takes, je
vais essayer d'expliquer aux béotiens certains petits trucs du jeu
d'attaque chez les pros (et peut-être en college football aussi,
tiens...). Pour commencer, un petit concept à maîtriser pour
comprendre certains playbooks offensifs : l'arbre des routes de
receveurs. Ici, les routes sont présentées avec des numéros, c'est
avec ce type de play que des coaches comme Don Coryell ont développé
des noms de plays.
Par
exemple, vous prenez une attaque avec trois receveurs écartés. Si
le QB appelle un play dans le genre 954 Flat, ça veut dire
généralement que le receveur à gauche de la formation va prendre
une route en 'fade' (9) – même si personnellement je préfère
appeler la route 9 un 'go' ou un 'seam' mais nous aurons peut-être
l'occasion d'en reparler – que le receveur dans le slot va prendre
une route vers l'extérieur (5) et que le troisième receveur aligné
va prendre une route en curl, en s'arrêtant et en revenant un peu
vers l'arrière à l'intérieur du terrain. Le 'flat' s'applique ici
au coureur qui va prendre une route 'à plat', horizontale. Il
servira normalement comme receveur d'urgence si le blitz passe. Dans
ce schéma, le TE ou le FB reste pour bloquer.
Bien,
maintenant que vous savez ça, il est relativement facile pour vous
de comprendre un play qu'on voit très souvent dans des situations de
jeu offensif dans les 10 yards, ou carrément en situation de
goalline. La back shoulder fade (BSF).
Un
petit schéma pour bien comprendre :
Alignement
de base de l'attaque : single back, trois receveurs, un TE.
Alignement
de base de la défense : 3-4 nickel avec trois corners, man
defense.
Dans
ces situations proches de la ligne, la défense retient souvent comme
base une Cover one (un seul safety en couverture). Dans le schéma,
la défense presse à cinq joueurs (les linemen et les deux LB
extérieurs). Il n'est pas rare de voir des Cover zéro, même, dans
ces situations, surtout chez les Saints par exemple qui aiment bien
envoyer le gros blitz près de la ligne. C'est pour ça que dans le
schéma, je conserve le TE pour bloquer, au cas où le SS blitze.
Dans
ces situations, les attaques par la passe cherchent très souvent
deux types de route : la slant (2) ou la fade. Sur le schéma,
le Z prend une route en slant. J'ai mis cette route uniquement pour
que vous fassiez attention au placement du corner qui défend le Z.
Il se met à l'intérieur du receveur, justement pour couvrir ce
tracé en slant. C'est important pour la compréhension de la back
shoulder fade.
Le
joueur qui est à considérer ici est le X. Comme celui qui défend
sur le Z, le corner se met à l'intérieur de l'attaquant, justement
pour 'couper' la ligne de passe en slant. La BSF est un play qui
repose sur le timing entre le receveur et son quarterback.
Comme
la pression de la part de la défense est plus que probable, le QB
doit avoir un recul très court. En général un pas ou deux, plus
rarement trois. Le receveur va chercher à gagner la position le long
de la touche, dans l'endzone, et le QB doit déposer le ballon dans
la zone où va se trouver le receveur. C'est purement du timing et ça
peut quasiment se jouer à l'aveugle. Le receveur prend fait donc un
grand pas de côté avant de remonter le long de la ligne, en 'fade'
donc.
Le
corner n'a qu'une seule façon de défendre correctement ce play :
jouer la press sur le receveur, en essayant de le 'bousculer'
légèrement dans la limite des cinq yards, ce qui doit suffire pour
couper le timing. Si le receveur défend correctement (comme dans la
vidéo 1), il ne va pas chercher à lire le QB (les bons corners ne
le font pas, d'ailleurs) s'il est pris par le démarrage du receveur
et se retrouve en situation de poursuite, mais va tenter de couper le
play avec ses bras et ses mains, en plaçant un bras entre ceux du
receveur, pour tenter de toucher le ballon, en se basant uniquement
sur la lecture des mouvements du receveur qu'il poursuit.
Le
problème qui se pose de manière dramatique quand on joue contre un
Megatron, un Andre Johnson, ou un Larry Fitzgerald, c'est que le
physique monstrueux (taille, poids, musculature) de ces garçons fait
que le QB peut lober légèrement son ballon, en le mettant 'up for
grabs', un peu flottant dans les airs, parce que le receveur va
gagner probablement le concours de saut en hauteur. Ce lancer, vers
l'épaule arrière du receveur qui va se tourner légèrement pour
capter le ballon (back shoulder...), s'accompagne généralement
d'une extension des bras du receveur, qui fait ainsi une sorte de
protection contre le corner qui tenterait de toucher la balle.
Une
BSF lancée correctement et sur laquelle un corner est 'pris' au
démarrage est quasiment l'arme absolue dans les 5-10 yards. Il faut
une réelle coordination entre QB et WR, et il faut un QB avec un
bras puissant, une libération du ballon ultra-rapide, et une vraie
précision pour mettre le ballon exactement là où se trouve le
receveur . Des QB comme Rodgers, Brees, Brady, Peyton Manning lancent
cette route sans problème. Pour un Alex Smith ou un Matt Cassel, par
contre, c'est un peu plus compliqué...
Un
exemple en vidéo, Calvin
Johnson :
Et
un autre avec un maître dans l'art de ce lancer : Aaron
Rodgers vers Greg Jennings
Et
en détail dans Sports
Science.
Si
vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser via Twitter,
Facebook,
ou directement dans la partie commentaires du blog.
MIAMI
DOLPHINS REPORT
Overall :
Bon,
eh bien… Voilà, quoi, shit happens. Alors, cette semaine, pas de
héros, pas de points positifs, pas de… Que dalle. Que du négatif.
Alors, on va expédier ça en vitesse. Cette partie sur les Dolphins
va avoir autant de peps que votre femme qui fait l’étoile de mer
quand vous avez absolument envie de tirer votre coup en rentrant
d’une soirée avec des potes complètement torché et puant la
vinasse espagnole. Oui, j’ai autant envie de faire cet article que
votre femme de remplir son devoir conjugal avec attention. Alors,
ouais, je blogue comme une étoile de mer. Note pour les plus jeunes
d’entre vous, lecteurs : tout ce que je viens d’écrire
ci-dessus est nul et non avenu. L’amour, c’est merveilleux, la
famille, c’est formidable. Voilà, mission de service public
remplie, également.
Quoique,
parfois, on peut comprendre un certain manque d’envie
Récapitulons,
alors :
C’est
la plus grosse défaite des Dolphins à la maison depuis 1968.
Bordel, même Verchain n’était pas né ! Et c’est la plus
grosse défaite au global depuis 2000. Bordel, même Verchain… Non,
non, on va pas parler de ça…
C’est
la première fois en 23 matchs qu’un coureur adverse parvient à
prendre plus de 100 yards à la défense de Miami.
C’est
lamentable quand on pense que CJ0.54K ne faisait absolument rien de
positif cette saison, hormis les trois dernières semaines.
Lamentable,
non ? Comme Ryan T. sur ce match, qui mérite bien une semaine
d’abstinence pour sa performance. J’ai contacté Lauren pour
l’informer de la nécessité de le mettre au régime sec. Non mais.
3 interceptions, donc, avec des points des Titans à l’arrivée.
Dont un joli pick six lancé après déviation d’Ayers au LB
produit par The U, McCarthy… Un foutu match à oublier. Un match de
rookie, en somme… La leçon donnée par Oncle Fétide à Ryan T. :
« Ne lance pas le ballon à l’adversaire ». Woah, on en
est encore là ?
At
least, the cheerleaders looked good...
Reggie
Bush mis sur le banc après un fumble perdu, ce qui tend à devenir
une habitude, de laisser tomber le ballon… Et encore des points
pour les Titans, tiens, au bout du drive…
Ah,
et on peut oublier cette foutue histoire de défense solide sur les
troisièmes tentatives, tiens… 8/17 cette semaine pour les Titans.
C’est un peu mieux que contre les Colts, mais c’est loin d’être
gagné…
Finalement,
après une saison qui avait pris une tournure prometteuse, on se
retrouve une nouvelle fois à l’aube d’une saison pourrie de
plus… Jim, any comment ?
C’est
bon, arrêtez le massacre, Oncle Fétide se rend !
CASA'S
CORNER
Bills
31 – Patriots 37 : Breakdown and analysis
Jadis,
les équipes de l’AFC East étaient toutes à égalité parfaite en
tête de la division à 3-3. C’était il y a trois semaines mais
cela semble être une éternité. Depuis, les Patriots
sont 3-0 tandis que Miami,
New York
et Buffalo
ont combiné pour un petit 1-8, la seule victoire provenant d’un
match intra-divisionnel. Grâce à leur victoire contre les Bills
ce dimanche à Foxborough, les Patriots
semblent s’être envolés en tête en gagnant cinq de leur six
derniers matchs tout en présentant un record parfait dans la
division à mi-parcours. Le bilan comptable est donc fort appréciable
pour les hommes de Bill Belichick.
En revanche, l’impression visuelle laissée au cours de cette
victoire 37-31 laisse énormément à désirer.
Quelques
statistiques pour commencer, nouvelle preuve de la vitesse à
laquelle les choses peuvent changer en NFL. Durant la semaine menant
à cette rencontre, nous pensions savoir deux-trois choses concernant
les Bills
et les Patriots.
Premièrement,
que Buffalo
était une équipe très disciplinée, appliquée, ne commettant que
peu de pénalités. Résultat des courses, 14 petits drapeaux jaunes
acceptés pour 148 yards.
Ensuite,
nous croyions savoir qu’aussi mauvaise que la défense de New
England a semblée être de puis le
début de la saison, cette escouade était malgré tout très solide
contre la course et avait mis ses problèmes de tackling
derrière elle. Fred Jackson
et C.J Spiller
ont combiné pour 150 yards, devenant les premiers RBs depuis Ray
Rice en troisième semaine à courir
pour plus de 54 yards. La statistique la plus accablante reste
toutefois celle-ci ; 25 tackles
manqués pour un total ahurissant de 159 yards après contact pour
les joueurs de Buffalo soit plus que le nombre total de yards
inscrits par New England
durant l’ensemble de la première période (153) !
Néanmoins,
certaines choses ont été beaucoup plus prévisibles dimanche
après-midi. Pour tous ses défauts il faut au moins reconnaître à
Ryan Fitzpatrick
ceci. Lorsqu’on lui laisse du temps et qu’il n’est pas harassé
par la ligne défensive adverse, il peut être diablement efficace,
surtout grâce aux armes à sa disposition. Toute la semaine, le mot
d’ordre pour les Patriots
était de ne pas s’asseoir en zone pendant trois heures, a fortiori
étant donné leurs capacités de couverture, au risque de voir
Fitzpatrick
détruire méthodiquement la défense.
Et
c’est exactement ce qui s’est passé. Le quarterback des Bills
a su se montrer patient, prenant ce qu’il lui était donné,
complétant 67.5% de ses passes (27/40, 337 yards, 2 TDs, 1 INT) tout
en étant presque
parfait dans ses prises de décisions. Presque, jusqu’à ce dernier
drive, avec Buffalo mené de 6 points remontant avec aise le terrain
pour se place en situation de remporter la rencontre jusqu’à cette
passe exécrable tranquillement récupérée par Devin
McCourty dans sa propre end zone. Ball
game. Avant cela les Bills
avaient accumulé 481 yards en attaque, contre 347 pour les Patriots,
et 35 first down, record de la franchise battu.
Il
y a une chose que Bill Belichick
fait à la perfection. Il se montre toujours patient dans la
conception de ses schémas défensifs et ne panique pour ainsi dire
jamais. Contre des quarterbacks médiocres, il mise toujours sur une
erreur de l’adversaire et force est de constater que, aussi
frustrant que cette stratégie puisse paraître en direct, cela
fonctionne très souvent ; contre les Jets
il y a trois semaines en prolongations ou hier contre Buffalo.
Cependant, tout se joue à un fil et rien ne permet d’indiquer que
les chances de succès soient aussi élevées contre un joueur d’un
calibre supérieur.
A
quel point la marge de manœuvre de cette équipe est-elle tenue ?
Considérez un moment ces quelques chiffres ; Brady
affiche un QB rating de 100.1 contre 98.1 pour les quarterbacks ayant
rencontrés cette défense. Dimanche, les Patriots
ont eu un turnover differential,
la statistique corrélant le plus directement avec le nombre de
victoires, de +3 en leur faveur, n’ont commis qu’un seul 3&out
et ont inscrit des points sur 7 de leurs 10 possessions. Malgré
cette incroyable production offensive, ce match ne s’est décidé
que sur la dernière possession. Stupéfiant.
Si
Fred Jackson
ne laisse pas la balle lui échapper sur la 1-yard line ou si
Fitzpatrick
n’a pas une de ses traditionnelles absences fulgurantes sur la
dernière possession, les Patriots
seraient aujourd’hui à 5-4.
Alors
oui, cette défense a très certainement touché le fond contre
Buffalo.
Mais prenons maintenant le problème de manière plus optimiste.
New
England ne fera pas face à une attaque
hybride comme celle de Buffalo
chaque semaine, et vraisemblablement plus jusqu’à la fin de la
saison. Cette spread offense
adaptée au jeu pros avec tout un ensemble de passes intermédiaires
et courtes combinée à un jeu de course à deux têtes est très
difficile à défendre d’un point du vue tactique. Si les Bills
avaient un quarterback plus régulier et moins enclins aux erreurs
ainsi qu’une défense au-dessus de la moyenne, l’histoire serait
très certainement différente.
Admettons
donc que l’on puisse mettre de côté le match de dimanche.
Aqib
Talib a pour la première fois mis les
pieds à Foxborough lundi. J’ai émis quelques réservations sur ce
trade la
semaine dernière dans cette colonne mais malgré les risques, Talib
ne peut raisonnablement pas rendre cette défense encore pire qu’elle
ne l’est déjà. Et il n’aura même pas besoin de jouer à un
niveau All-Pro pour que sa présence ait un effet notable sur le
niveau de cette escouade.
Les
Patriots
sont parvenus jusqu’au Super Bowl avec un receveur, Julian
Edelman, un joueur aujourd’hui dans
le practice squad,
et un remplaçant de remplaçant à Baltimore,
James Ihedigbo,
jouant les premiers rôles au poste de CB. Et dans une conférence
nettement plus faible que la saison passée, il est tout à fait
envisageable que les – attention euphémisme – carences de la
défense n’empêchent pas cette équipe d’être à la Nouvelle
Orléans, là où tout a commencé, en février.
Enfin,
gardons également en mémoire le fait que l’attaque n’a encore
jamais évolué au complet. Cette équipe est différente selon
qu’Aaron Hernandez est
sur le terrain ou pas, Logan Mankins
est toujours en convalescence et la relation entre Brandon
Lloyd et Tom
Brady ne semble encore qu’à ses
balbutiements. Mais même sans dégager une impression visuelle
similaire à 2007 ou 2010, ce groupe est surement le plus complet et
versatile de l’ère Belichick.
Il
y a encore de l’espoir, si seulement vous voulez bien vous donner
la peine d’y croire.
Leftover
Thoughts
- Toutes les contradictions de Brandon Spikes ont pu être observées dans ce match. Quelques plays explosifs récompensés par 2 FF et une erreur stupide, chargeant Fitzpatrick au casque, pénalisé de 15 yards à un moment clef de la rencontre.
- Chandler Jones continue de plaider son cas pour le titre de Defense Rookie of the Year. Il a véritablement martyrisé Cordy Glenn, le LT de Buffalo. Si son impact ne se montre absolument pas sur la feuille de statistiques à la fin de la rencontre, sa présence s’est fait sentir sur quelques tournants de la rencontre. Le sack accordé à Ninkovich, forçant un FG de Buffalo dans le second quart temps et la conséquence direct du travail de Jones, qui a fait s’écrouler complètement la poche à lui tout seul. Keep it up, kid.
- La vitesse et la virtuosité de C.J Spiller a mis au supplice le trio de LBs des Patriots. Si Mayo, sans avoir une pointe de vitesse fantastique, peut parfois rester au contact de joueurs aussi rapides, les déficiences de Spikes et Hightower dans ce domaine ont été flagrantes.
- De manière similaire, Scott Chandler a été un véritable cauchemar pour les Patriots. Steve Gregory s’est fait abusé à de nombreuses reprises par le TE à l’agilité surprenant pour sa taille. En 8 quart temps contre New England cette saison, Chandler a empilé 127 yards en 8 réceptions pour 3 TDs.
- Wes Welker pointe à la cinquième place au classement des joueurs ayant relâchés le plus de balles avec 6. Logique si l’on considère son nombre total de réception mais surprenant venant d’un joueur considéré comme une assurance tout risque.
- Danny Woodhead est décidément un joueur surprenant. Malgré sa taille lilliputienne pour un joueur professionnel, il est dans son rôle un rouage indispensable à cette équipe et possède également une véritable propension à transformer un play anodin en une action électrique. Il fut une grande part de la victoire de dimanche grâce à 2 TDs, un à la course et un en réception.
- Et puisque l’on parle du second TD de Woodhead. De nombreux commentateurs et analystes ont coutume de dire que Brady ne possède pas de mobilité dans la poche. A cela, je conseille de revoir la passe amenant ce TD. Il n’a pas les jambes d’un Michael Vick, Aaron Rodgers ou Ben Roethlisberger, mais sa « pocket awareness » dans ses situations est remarquable.
- En tant que fan, je n’ai de toute façon aucune envie de voir mon quarterback courir sur le terrain. Quand la pression arrive, je suis tout content de voir Brady se coucher et/ ou lancer la balle hors des limites du terrain. Et les fans des Broncos ou des Saints comprennent parfaitement ce que je suis en train de vous raconter. Courir vers les marqueurs vous fera certes gagner une ou deux first down de plus dans le match mais réduit également considérablement l’ « espérance de vie » du quarterback. Illustration parfaite ce week-end avec Jay Cutler, Michael Vick, Alex Smith et Ben Roethlisberger, tous blessés à la suite du course et éloignés des terrains pour une période pouvant être significative.
- About last night : les supporters de Pittsburgh aiment bien se targuer d’être ceux qui voyagent en NFL, c’est peut-être vrai, peut-être pas – j’ai une théorie là-dessus, je vous expliquerai un autre jour. But how about you start by filling up the stands in your own stadium ? Oui, je sais, il pleuvait, il faisait froid et c’était Kansas City un lundi soir. Mais voir un match en prime-time avec des tribunes aussi vides que celles du Sun Life Stadium, c’est triste. Et certainement pas digne de la « meilleure » fanbase de la ligue.
- Départ pour Boston et Foxborough dans moins de trois semaines. J’ai hâte et je vous ferez bien sur partager tout cela du mieux que possible.
Allez
c’est tout pour aujourd’hui et c’es déjà beaucoup.
N’hésitez
pas à me contacter, par mail à Verchain qui transmettra
(peut-être), dans la section des commentaires au bas de la page ou
sur Twitter, @Rabbit_IYH pour continuer le débat.
NEXT
WEEK (ON TV)
Jeudi,
Miami à Buffalo. Avec Ryan T. contre Ryan F. Concours
d’interceptions en perspective ? Hell, why not ?
Dimanche,
vraiment pas grand-chose à signaler dans la série des matchs de 19
heures. Colts at Patriots, c’était bien il y a quelques années.
Je regarderai ça, tiens. Pour pouvoir me moquer de Casa en live sur
Twitter si les choses tournent mal. Faut bien s’occuper un peu,
non ?
Pour
les matchs de 22 heures et quelques… Bon… Euh… Chargers at
Broncos ? Ou Packers at Lions ?
Dans
la nuit, slugfest : Ravens at Steelers. Mettez les enfants hors
de portée.
Et
le Monday Night Football des années 80 : Bears at Niners.
CHEERLEADERS
Allez, ça suffit pour aujourd'hui, alors...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire