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mardi 8 février 2011

Verchain's Takes : Super Bowl Edition
















SUPER BOWL EDITION

Hell yeah ! Green and Yellow !




QUICK GAME SUMMARY


































Bon, tout le monde s’accorde à dire que nous n’avons pas vu le meilleur Super Bowl de tous les temps, et je suis assez d’accord.

On aura vu, finalement, un match par phases, et le début de match manqué des Steelers et réussi des Packers aura suffi, finalement, à désigner un vainqueur, malgré la tentative de retour des Steelers, une nouvelle fois, mais sans succès. Aucune équipe ayant été menée de plus de 10 points lors d’un Super Bowl n’est parvenue à l’emporter, et les Steelers rapidement menés 14-0 n’ont pas fait mentir l’histoire. Et c’est très bien comme ça, dans le fond. Sauf si on est supporter des Steelers, bien entendu.

Les Steelers n’ont pas su revenir au score, terminant la rencontre sur une passe incomplète en quatrième tentative. Il faut dire qu’en face, il n’y avait pas l’équipe du patronage municipal de Montcuq-Sur-La-Commode, tout de même. Les Packers n’ont jamais été menés de plus de 7 points au score cette saison, et, en général, quand ils parviennent à se bâtir une avance respectable, ils finissent par trouver un moyen de l’emporter, non sans une quelconque frayeur toutefois (cf le match des Bears…).



L’issue de la rencontre était indécise avant que le coup d’envoi ne soit donné, et on aura pu penser pendant un temps qu’elle allait le rester, notamment à l’issue du drive des deux dernières minutes avant la mi-temps qui aura permis aux Steelers de recoller (21-10). Certes, il y avait encore de l’écart, mais on pouvait penser à ce moment là que le momentum avait changé. Car il avait été jusque là quasi-uniquement du côté des green & yellow, avec un début de match à sens unique, merci notamment à l’interception provoquée par Brown et concrétisée par le safety Nick Collins pour les Packers qui mettait le Pack à 14-0 avant la fin du premier quart.

Pendant un petit moment, on aura donc pensé que tout passait pour les Packers, tant la réception de Jennings pour son premier TD en réception donnait cette impression. Et ce même si les Steelers ont forcé quelques actions (des passes de Big Ben un peu étranges vers Wallace notamment, comme sur l’interception de Bush).

On avait donc l’impression que le changement de momentum était possible pour les Steelers au retour des vestiaires, lorsque les hommes de Mike Tomlin ont contraint les Packers à 4 punts de suite (pour 21 yards au total de l’attaque au troisième quart pour les Packers) alors que l’attaque des Steelers retrouvait un peu de vie avec le TD de Mendenhall. Et le field goal manqué de Suisham (décision de coaching un peu bizarre de le botter, mais…).

D’ailleurs, les partisans de la théorie du ‘Steelers = protégés par les arbitres’ auront sans doute un peu de grain à moudre, car la pénalité sur retour de punt qui amène le ballon sur les 50 yards avant le drive qui expédie Mendenhall dans l’en but est tout simplement inexistante. Comme la pénalité pour ‘célébration excessive’ du TD en retour d’interception de Nick Collins. Adrian Peterson, lui, a le droit de tomber à genoux, bizarrement…



Bref, malgré tout, nouveau changement de momentum avec le seul vrai craquage de la ligne offensive patchwork des Steelers, qui laisse filer Matthews dans le backfield, casque sur le ballon porté par Mendenhall. Fumble, recouvert par Bishop (d’ailleurs, tiens, va déloger quelqu’un dans le potentiel trio Bishop-Hawk-Barnett que pourrait aligner l’intérieur de la seconde ligne défensive des Packers… Théoriquement, pour des raisons contractuelles, ce devrait être Hawk qui saute…). Touchdown, Packers, derrière, avec au passage 8 minutes de mangées sur le chrono. Là, clairement, tu te dis que les Packers ont tapé trop fort, que c’est fini, que tu peux aller te recoucher (de toute façon, à l’heure qu’il est, il n’y a plus rien d’intéressant sur Dorcel TV…).

On se dit que c’est fini, donc, mais non, les Steelers nous font le coup du retour du fils de la mort du premier épisode, et cette fois ça va chier parce qu’il est pas content, mais alors pas content du tout, du tout… Bim, TD, Wallace. Et… Mais… Ils font quoi, là ? Un end around, pour Randle El, rien que ça ? Deux points de plus pour revenir à trois longueurs… Oh là, ya match, heureusement que le concert des Black Eyed Peas n’a pas suffi à m’endormir, dis donc…

Les Packers repartent, trois points de Mason Crosby. Reste un peu plus de deux minutes, balle aux Steelers, remake annoncé de la dernière rencontre entre les deux équipes (menés de 5 points, les Steelers inscrivent un TD en toute fin de rencontre pour l’emporter) ? Hé, ils vont quand même pas nous la rejouer, là, ça suffit, à la fin. C’est pas drôle, ce scénario, il est plus usé que celui de n’importe quel porno amateur ne se revendiquant pas gonzo à la base. ‘Bonjour, je viens réparer… la photocopieuse’. ‘Oh oui, Maurice, déboîte moi le tambour !’… Oh, j’ai déjà dit que Dorcel TV, à cette heure là, c’est la mire, alors, no comeback !

Pénalité stupide commise par les Packers, unnecessary roughness sur le retour… Aie… Passe vers Heath Miller, 15 yards. Tiens, voilà que Miller joue, maintenant… Passe à Ward, cinq petits yards, mais merde, c’est fini, oui ? Incompletion. Incompletion. Incompletion. Ballgame. Rodgers qui met par deux fois le genou à terre.

Les Packers auront remporté la bataille de la protection du ballon, ne le perdant jamais et fournissant 21 points sur les trois pertes de balle des Steelers. Quand ça se passe comme ça, c’est déjà beau d’être encore en course à moins de deux minutes de la fin de la rencontre, je pense.

Je suis certain que quelque part du côté de Milledgeville, Georgia, une jeune femme a retrouvé un peu de sourire.

Mais bon… L’important, c’est que le Lombardi Trophy revient à la maison, baby !




POSITIONAL ANALYSIS

Quarterbacks :

Aaron Rodgers est le MVP du match, on évoquera donc sa performance dans une partie spéciale, dédiée à glorifier le meilleur quarterback de la saison. LE meilleur, bordel !

Du côté des Steelers, Big Ben… Aurait sans doute mieux fait de ne pas aller s’égosiller comme un gros beauf dans un bar texan à deux jours de la rencontre. Parce qu’on a jamais senti le Big Ben capable de remonter le terrain en moins de deux minutes pour aller arracher la rencontre comme il l’avait fait lors de la dernière finale des Steelers, contre les Cardinals, avec le fameux TD de Santonio Holmes. 2 interceptions, quelques décisions bizarres… On n’aura finalement vu le Big Ben pas toujours très beau à voir jouer mais souvent ‘winner’ à la fin lors de sa grosse course en fin de premier quart-temps. 25/40, 263 yards, 2TD et donc deux INT, voilà qui nous amène à un rating de 77.4… Bien loin de son adversaire du jour, donc… Ben a été secoué une fois où deux, et a eu un peu de mal à se relever par moments, boitillant un peu. Sans doute un message personnel envoyé à Jay Cutler… Just kidding…



Running backs :

James Starks a été globalement peu employé. D’ailleurs, dans la catégorie des stats idiotes, la rencontre aura établi le record du plus faible nombre de courses combinées par les deux finalistes (36 courses combinées, dont 13 seulement pour les Packers et 11 pour Starks). Pourtant, il aura amené sa petite contribution, avec des courses pour varier le rythme, dont quelques unes qui auront exposé les difficultés de la ligne défensive des Steelers à bien occuper l’espace. 52 yards à 4.7 de moyenne, c’est pas impressionnant, c’est juste ce qu’il faut. Gros boulot aussi des coureurs en protection de passe ou pour donner une solution à Rodgers derrière le blitz pickup, aussi, par moments.

Ah, Mendenhall… Doit encore en avoir gros sur la patate, le bonhomme. Parce que finalement, il est à l’origine d’un des nombreux changements de momentum mentionnés dans la première partie de cet article. Une première mi-temps moyenne malgré un gros gain de 15 yards au cours duquel on a pu craindre, si on soutenait les Packers, qu’il ne nous fasse une grosse traversée du terrain tel le bus de Speed (ouais, je sais, il faut en avoir, des références cinématographiques pour coller ce genre de comparaisons, et je vais encore essayer de faire pire). 30 yards seulement en 8 courses à la mi-temps, soit une moyenne de 3.8 ypc, Eddie George-like. Un peu de mieux en seconde période même s’il a été moins sollicité (6 course pour 33 yards, soit 5.5 ypc), inscrivant toutefois un TD pour ramener les Steelers à 4 points. Lui également qui commet un fumble coûteux qui permet aux Packers, sur une passe de Rodgers vers Jennings, de reprendre le large au score. Les Steelers ont un peu abandonné la course en deuxième mi-temps, mais Mendenhall s’en est un peu mieux sorti, après tout… S’il n’avait été ce fumble…

Wide Receivers :

Aaron Rodgers aurait sans aucun doute eu un match simplement monstrueux si ses receveurs n’avaient pas autant laissé tomber le ballon. With the greatest specialist of the drop this side of Ted Ginn : Mister James Jones. Même Nelson, malgré ses 140 yards et sa belle réception de 38 yards pour soutenir un drive ou son TD en réception (Gay mangé, encore une fois, maillon faible), s’y est mis, en laissant tomber quelques passes. Même quand Driver est sorti sur blessure, les remplaçants sont venus soutenir l’effort, avec un gameplan tourné principalement vers la passe et la nécessité d’étirer la défense des Steelers, pour pouvoir attaquer les points faibles (nickel, dime).




Les receveurs des Steelers ont été égaux à eux-mêmes. Wallace dans le rôle de la cible à longue distance, avec notamment un TD de 25 yards, et qui termine à 89 yards cumulés. Il aura été la cible favorite de Big Ben sur la rencontre. Hines Ward, qui semble parfois ne plus avancer et se contenter d’être un méchant con parfois (dédicace à qui vous savez), pointe toujours le bout de son nez dans les grandes occasions (mariages, bar mitzvahs, Super Bowl…). Sa façon d’enrhumer son vis-à-vis sur sont TD est simplement techniquement parfaite. Tu me vois, tu me vois, tu me vois plus, et quand tu me vois à nouveau, je suis couché dans l’endzone avec le ballon dans les mains. Randle El a contribué avec deux grosses receptions, et un end around pour ajouter deux points en conversion de TD. Miller a semblé peu inspiré, pour finalement se retrouver utilisé quasi uniquement comme bloqueur depuis la position de fullback sur les passes en shotgun de Pittsburgh.


Offensive Line :

Gros effort général. On ne gagne pas 1.5 yards de plus à la course que ce que la défense des Steelers autorise habituellement par hasard. Les linemen offensifs des Packers ont fait le boulot, globalement bien protégé Rodgers (malgré trois sacks). Bel effort.



Si la ligne défensive des Steelers n’a pas pris le dessus sur la ligne offensive des Packers, il en est quasiment de même de l’autre côté. La ligne offensive des Steelers, pourtant privée de son point d’ancrage Maurkice Pouncey, et pendant un temps de Flozell Adams, a plutôt bien tenu le choc. On a relativement peu vu Raji dans le backfield des Steelers. Ils n’auront laissé passer qu’un sack (Zombo !), et n’ont pas connu de vrai craquage (quoique Kemoatu a paru un peu largué à plusieurs reprises en début de rencontre, comme d’habitude), sauf sur l’action où ils laissent Matthews aller forcer le fumble de Mendenhall, qui n’avait qu’à mieux protéger le ballon, après tout.


Defensive Line :

Comme je le mentionnais juste au-dessus, on n’a pas vu Raji foutre le souk dans la défense adverse. Solide, mais pas spectaculaires, les linemen des Packers finissent la rencontre avec peu de pression mise sur Roethlisberger, sauf sur l’action de la première interception qui offre 6 points à Collins, où un des linemen vient toucher le bras de Roethlisberger suffisamment pour que la trajectoire de passe devienne complètement erratique, et que le safety des Packers puisse sauter dessus.



Le gros loupé des Steelers sur ce match. Compilation de Hood, Hampton, Keisel : 4 tackles. Epicétou. Difficulté à boucher les espaces, ce qui aura permis quelques gains de James Starks bien supérieurs à la moyenne de ce que laissent d’habitude les Steelers. Finalement, on finit par comprendre pourquoi les Steelers ont laissé un spot open pour Aaron Smith…

Linebackers :

La sack machine de Matthews a semblé en panne. Je ne sais pas trop ce que Dom Capers avait demandé au linebacker, mais il a souvent semblé jouer la zone ou la position de ‘spy’ pour empêcher Roethlisberger de courir, démarrant par conséquence vers le backfield adverse avec un temps de retard, souvent, et donc différant la pression, ce qui ne lui aura pas permis d’abattre le tronc de baobab qu’est Big Ben, mais aura contribué à perturber un peu le grand qui s’en fout. Un peu bizarre de le voir employé de la sorte. On a donc vu un peu plus AJ Hawk dont c’était peut-être le dernier match sous le maillot vert ou Bishop, l’autre ILB. Matthews a toutefois forcé le fumble qui change pas mal de choses. On ne va pas lui rendre son titre de joueur défensif de l’année. Dommage.

So much pour ce qui était présenté comme le meilleur set de linebackers du business. On aurait cru voir les linebackers des Jets contre Pittsburgh il y a deux semaines : une collection de tackles manqués en première période, avant que finalement les deux OLB des Steelers, Woodley et Harrison, ne retrouvent un peu de punch (participant donc au changement de momentum) en deuxième mi-temps (avec un sack chacun).


Secondary :

J’ai eu peur, pendant un moment, de voir les Packers contraints à transformer BJ Raji en cornerback. Parce que le joueur de secondary au maillot vert, ça tombait comme des mouches, à un moment. Fracture de la clavicule pour Woodson qui se retrouve out pour le match après être mal retombé sur l’épaule, Nick Collins qui se retrouve contraint de faire un passage par le vestiaire, et Sam Shields, le héros de la finale de la NFC, qui se blesse lui aussi à l’épaule… Il a fallu compenser ces absences, et celle de Woodson notamment aurait pu coûter plus cher encore, car les Packers se retrouvaient privés non seulement d’un gars capable de couvrir Ward mais aussi de venir mettre un petit coup de blitz bien senti sur certaines situations. Deux craquages, mais deux interceptions bienvenues, également, pour lancer le match définitivement sur de bons rails.

Tu m'étonnes, Ryan Clark... Moi aussi,
ça m'aurait perturbé...

On savait que les corners étaient le point faible de Pittsburgh, et j’ai eu comme l’impression que les Packers ont cherché à imposer des mismatches notamment sur les corners 3 et 4 des Steelers, avec notamment Gay dont Nelson a abusé pendant un moment. Et lorsque les Steelers changeaient de dispositif (pas toujours en cover 2, ou en cover three), Rodgers parvenait à retrouver Jennings, souvent plein champ, comme sur le premier TD en réception où Clark passe très près de dévier le ballon et où Polamalu, pour lequel je me suis demandé sur le coup s’il avait pris comme position de départ sur le play le fond de son endzone, est incapable de mettre un gros hit au receveur des Packers. Polamalu a d’ailleurs souvent joué très profond (that’s what she said), de manière à limiter le jeu de passe vertical des Packers, avec notamment un Jennings qui se trouvait souvent doublement couvert (Taz a joué plus près de la ligne en seconde mi-temps, mais sans avoir le rendement auquel il nous a habitués… Voilà ce qu’il se passe quand on a l’habitude de boire du Petrus : dès qu’on vous sert du Cheval Blanc, on fait la grimace…). Pourtant, quand les corners entraient en mode ‘press’, Rodgers n’hésitait pas à rerouter ses receveurs et notamment Nelson. Le TD inscrit par le receveur est d’ailleurs la photocopie d’une passe de début de match où Rodgers voit venir la press, et tente la bombe. Quelques centimètres de trop pour que Nelson l’attrape, mais le QB se sentait confortable avec ce play, puisqu’il l’a retenté avec succès par la suite.


Coaching :

Gameplan offensif parfaitement maîtrisé par McCarthy, qui a quand même changé du tout au tout par rapport à ses tout débuts. Ce devait encore être Brett Favre qui n’en faisait qu’à sa tête, sans doute. On sent bien le type qui n’a pas peur de prendre des risques, qui a confiance dans son QB, tout ça. Ne serait-ce que pour le fait de laisser tenter des passes ultra –longues sur 3rd down, comme on l’a déjà vu plusieurs fois cette saison.

Malgré toutes les qualités de Tomlin qui, couplées avec l’habitude qu’ont les Steelers d’avoir durant un bon moment le même head coach à la tête de l’équipe, lui permettent de se maintenir et d’avoir quasiment tout le temps une équipe compétitive, les Steelers ont semblé un peu moins ‘dedans’ que les Packers sur ce match. Juste un feeling, comme ça. Et même s’ils ont démontré comme d’habitude un sacré paquet de résilience pour revenir à portée de fusil, je ne les ai pas sentis inarrêtables sur cette rencontre. Lorsque Pittsburgh récupère à un peu plus de deux minutes de la fin de la rencontre, je n’étais pas inquiet pour les Packers. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute un peu de fatigue…


MOST VALUABLE PLAYER

Most Valuable Player. Demi-Dieu, oui. Encore une fois, Aaron Rodgers a eu la lourde tâche de porter sur ses épaules toute son attaque, ou presque. Et une nouvelle fois, il a délivré. Rodgers est le meilleur QB en termes de rating sur les playoffs, et tout cela va au-delà de la statistique.

Parce que bon, si Jones et Nelson avaient attrapé deux ou trois ballons de plus (ceux qu’ils pouvaient attraper, Rodgers aurait été un peu moins loin de la perfection statistique aussi (il laisse une fiche de 24/39, soit 61.5%, 304 yards, 3 TD et pas de perte de ballon à l’horizon. Un rating de 111.5. Trois complétions de plus ne l’auraient que peu rapproché du rating maximum, car il a du se débarrasser quelques fois du ballon quand il le fallait). Au-delà de ça, j’ai une nouvelle fois eu l’impression d’admirer un type qui marche sur l’eau.

Aaron Rodgers. Hero.



Le QB avec le meilleur rating en carrière de l’histoire (112.6), éclipsant des livres d’histoire un autre QB des Packers… Non, pas lui… Bart Starr (104.3). C’est la saison de Rodgers, comme c’était celle de Brees l’an passé. Mais on parle ici d’un mec qui a eu les cojones de mener son équipe à une série de 6 victoires de suite au moment où ça comptait le plus. Il a fallu battre les Giants et les Bears (pas de la petite bière, dans le fond) pour s’assurer une place en playoffs. Puis aller gagner à Philly. Et à Atlanta (et de quelle manière, je suis persuadé que le coordinateur défensif des Falcons a encore les yeux qui saignent). Et à Chicago, de justesse, sans doute le seul match où il n’a pas paru invincible (sans doute un peu plus sonné par le coup de casque pas forcément volontaire de Peppers qu’il n’aura bien voulu l’admettre). Et puis, là, contre la meilleure équipe de la Ligue en défense (ou presque, Matthews, Raji et Woodson ont sans doute quelque chose à dire sur ce plan là), la performance de MVP.

Les passes sur les trois TD sont de pures beautés en termes d’exécution du play. Pour Nelson, Rodgers te met le ballon à un endroit où seul Nelson peut l’avoir. S’il ne l’a pas, le corner ne peut pas la toucher de toute manière. Perfect. Sur les deux TD de Jennings, le receveur numéro 1 (qui a l’humilité d’appeler toujours Donald Driver le numéro 1, d’ailleurs) se place dans le slot. Et quand il s’y place, la balle va lui venir. Les schémas des Packers sont souvent faits pour libérer un joueur, et c’est ce joueur là qui va être visé par Rodgers. Bam. Bam. Perfect. Perfect. Les safeties sont pris sur le reculoir les deux fois, et les Steelers n’ont apparemment pas mis d’individuelle d’Ike Taylor (qui le contrôle pas mal le long de la ligne). Sin.

Les fans des Packers peuvent remiser au placard le maillot qui commence à prendre de l’âge frappé du numéro 4. On savait déjà qu’il y avait un nouveau shérif en ville. Il y a maintenant mieux que ça. Il y a Superman qui veille sur le Dairy Land.

Et je suis persuadé qu’Erin a du essayer de l’appeler, hier. Même si sa dernière Lois Lane en date avait bien marketé le coup, en sortant ses photos pour la marque Sobe (un truc à boire pour bobos…) alors que Superman commençait à faire parler ses pouvoirs.



Titletown is back. Grâce à une défense de fer et de feu. Mais surtout, aussi, grâce à l’homme qui transforme une gentillette attaque de fin fond d’un coin à bouseux en The Greatest Show On Tundra. Period.



VERCHAIN STUFF

  • Que serait un Super Bowl sans son petit scandale local ? Mais cette fois ci, je crois bien qu'on tient notre nouveau record de stupidité. Par faute d'une homologation de dernière minute, une tribune 'provisoire' a été déclarée non adaptée pour accueillir du public. Conséquence ? 1250 fans qui se retrouvent privés de leurs sièges. 850 ont été replacés. Et 400 se sont retrouvés comme des cons, à devoir suivre le match sur des moniteurs du circuit vidéo. Now, THIS is an outrage. Really. C'est quoi, le fin mot de l'histoire ? Vous imaginez voir installées des tribunes provisoires en haut des gradins de Wembley pour une finale de Ligue des Champions dans notre soccer européen ? Vraiment ? Nous voici donc devant une foutue situation, avec des gens qui ont craché 900 putain de dollars pour assister au match de l'année, une occasion sans doute unique pour ces gens qui sont des supporters de leur équipe, tout ça pour se retrouver forcés à mater le match sur des moniteurs ? Are U kidding Me ? Nous voilà simplement devant une pauvre situation imbécile, que j'attribue à Jerry Jones himself. Qui était responsable de l'organisation de l'évènement avec la NFL ? Le staff du Cowboys Stadium. Qui est à la tête de ce staff ? Jerry Fucking Jones, bordel. Tout ça pour quoi ? Pour pouvoir raconter que ce Super Bowl aura été celui de la plus grosse affluence jamais enregistrée pour une finale de championnat ? C'est tout simplement ridicule, pitresque, employez le qualificatif que vous voudrez. La NFL a beau se confondre en excuses et rembourser au triple le prix du billet, c'est simplement lamentable. Je suis près à parier que les gens qui ont fait le voyage on claqué plus de 2700 dollars au total entre le trajet, l'hébergement et tous les faux frais qu'implique ce genre de voyage. C'est une putain de honte. Et tout le reste ne compte pas. Tout ça pour que Jerry (avec toute l'influence qu'on lui connait auprès de la Ligue) puisse affirmer que, oui, c'est lui qui a la plus grosse. Puked in my mouth.

  • Allez, revenons-en à quelque chose de plus léger. People moment sur le live de Fox : Cameron Diaz nourrit Alex Rodriguez au popcorn, en live, sur vos écrans. On frôle le ridicule dans l'approche de Fox qui, il y a quinze jours, préférait nous passer en live des plans de la tronche de Jay Cutler plutôt que de s'intéresser à ce qui se passe sur le terrain. Encore une couverture de foirée. Bravo, Fox.


  • Autre truc bien foireux : le show à la mi-temps avec les Black Eyed Peas, qui font de la grosse merde depuis qu'ils se sont mis en tête de faire du David Guetta à la place de David Guetta. 



    Certes, il y avait toujours les cuisses de Fergie pour se rincer un peu l'oeil, mais sérieusement, là, on a touché le fond. Rendez-nous les Who, au moins, ça, c'est de la musique... Et je ne parle même pas de la mise en scène du truc qui ressemblait à un de ces défilés grotesques dont les chorégraphes comme Decoufflé ont le monopole... On attendait juste de voir des abeilles géantes venir chier des ballons jaunes et bleus pendant que les géants Moussa, Ho et Roméo s'ébranlaient comme des Robocop de banlieue. Quelle daube. Heureusement que Slash est venu rendre un peu d'âme à cette merde.




  • A côté de cette magnifique daube, le chant de la victoire de ces fans des Packers ferait figure de grande musique à mes oreilles. Enjoy.

  • Comme d'habitude, le Super Bowl a été l'occasion de voir plein de nouvelles publicités, qui sont même reprises sur le site de la NFL pour l'occasion. Eminem stole the show...


  • Même Hugh Hefner et la future madame Hefner soutenaient les Packers. Pouvaient pas perdre...



  • Funny Stuff : Mike Tomlin, prochainement dans House ?






VERCHAIN’S PICKS FINAL

And a good pick to wrap things up. Ahhhh. Un peu envers et contre tous. Enfin, contre pas mal de monde. Packers win ! Bon, sur le score, j’étais un peu ‘off’, mais finalement pas si loin que ça (Green Bay 28, Pitt 21, c’était le prono. Ya pire, non ?).

Récapitulons donc le suivi sur les Playoffs de cette année :

Tour de Wild Cards : 2/4 soit 50%

Tour de Division : 3/4 soit 75%

Conference Championship : 2/2 soit 100%

Super Bowl : 1/1 soit 100%

Au total : 8/11, soit 72.72%, beaucoup mieux que la performance en saison régulière, et au-dessus de la Kordoza Line du pronostic (70%). Suis content de moi, tiens.


NEXT ?

Bien, maintenant que la lumière s’est éteinte dans le Jerry Dome, que va-t-il se passer ?

Personne ne le sait. Les joueurs et les proprios vont sans doute tenter de discuter un nouvel accord salarial global ou CBA (ne nous arrêtons pas aux déclarations actuelles…). La fin de la League Year est prévue pour le 4 mars, date à partir de laquelle les propriétaires pourraient décider d’un lockout.

Ou pas.

Apparemment, les franchise tags pourraient être attribués à partir du 10 février. Le syndicat des joueurs contesterait la possibilité de les appliquer ou pas. Nous verrons s’il y a décision de justice d’ici la fin du mois.

La free agency est conditionnée à l’existence d’un CBA, et aura peut-être lieu après la draft s’il n’y a pas d’accord entre joueurs et propriétaires. La draft aura lieu, et se tiendra à partir du jeudi 28 avril, pour le premier tour, celui qui intéresse le plus de monde.

Pour ce qui est du blog, le rythme va forcément se ralentir un peu.

Il reste à publier trois Season Reviews pour les AFC North et South, ainsi que pour la NFC North. Elles seront publiées dans les deux semaines qui viennent.

D’ici là, rendez-vous mercredi pour la publication du Big Board, la liste des meilleurs joueurs à se présenter à la draft cette année par position selon Verchain, qui servira de mise en bouche pour la publication en avant-première du Way Too Early Mock Draft du Verchain Inc jeudi vers 19heures. Une mock draft qui sera publiée dans la foulée sur le site de LatestNFL.com, et dont nous pourrons discuter en live sur le chat du site. Vos insultes seront les bienvenues.

Il y aura sans doute deux autres versions des Mock Drafts d’ici fin avril, dont une version ‘de dernière minute’ le 28 avant que ne commence l’évènement.

Ensuite, l’actualité dictera la publication ou non d’articles complémentaires, quoique deux ou trois articles Verchain Style demeurent possibles d’ici au début de la prochaine saison. S’il y a une prochaine saison…

'Til next time, take care of yourself, and each other...



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